Il pleuvait ce jour-là. Pas une pétard d’orage, pas un voilage violent. Une feu fine, continue, presque indécelable. Celle qui s’installe sans bruit, et finit par détremper tout ce qu’on avait oublié de déclarer. À cet ballant explicite, j’étais convenable comme cette ville mouillée. D’apparence intacte. Mais en dessous, trempé jusqu’au vacarme. Je regardais l’écran de mon ordi pendant 60 minutes. Une fenêtre détachée, une page à bien moitié plein, la rubrique d’un site discret, sans abus. Une voyance rapide par mail. Quelques formes à imaginer, une problématique à utiliser, un envoi à faire. C’était souple. Trop aisé. Et c’est subtilement ça qui m’avait retenu. Je n’étais pas du style à bien élaborer pour devenir guidé. Je ne croyais pas aux guidances. Mais depuis des semaines, je vivais dans un nébuleux qui résistait à tout ce que je connaissais. Le psychique, l’analyse, les instigations délicieux. Rien ne fonctionnait. Une histoire aboutie sans origine. Une sensation de répétition. Et ce souhait obsédant de comprendre ce que je n’arrivais même plus à bien présenter plus clair. La la première fois que j’étais tombé sur ce programme, je m’étais amené que c’était une absurdité. Qui pouvait visualiser qu’un étranger, à distance, par mail, pouvait renfermer lumineux dans un fouillis que même être je ne parvenais pas à solutionner ? Puis l’idée avait geste son chemin. Ce n’était pas une question de se croire. C’était un thème précis d’essayer. Parce qu’il ne restait plus rien à quoi se raccrocher. J’ai supprimé le natale brouillon. Trop sec. Trop défensif. Le deuxième de plus. Trop lyrique. Puis j’ai librement messagerie ce qui venait. Quelques citations courtes. Juste les crées. Et la conviction qui les traversait. Je n’ai pas cherché à faire croire. J’ai courriel comme on jette voyance olivier une bouteille à la mer, sans même se voir qu’elle arrivera quelque part. J’ai envoyé. Le mail est parti sans incidence. Sans adrénaline. Juste un clic, et le vide après. Je n’ai rien attendu. Je me suis levé. J’ai marché de nombreuses années. J’ai pris un café que je n’ai pas fini. Et le soir, en rentrant, un contact m’attendait déjà. Elle était là. Sobre. Dense. Trois paragraphes. Pas une ligne en marge. Ce n’était pas un discours. C’était un regard. Le médium n’avait pas repris mes visions. Il les avait traversés. Il parlait d’un lien coupé soigné, non pas par manque, mais par émoi. Une rupture vécue de la même façon qu'un abandon, mais en réalité fondée sur un écho familial. Il évoquait un conte de blessure, un tendresse inversé, une culte silencieuse à bien un cliché dépassé. C’était écrit sans décret. Avec minutie. Je relisais chaque phrase mollement. Ce n’était pas une renseignement. C’était une projection. Ce que je lisais, je le savais déjà. Mais je n’avais jamais eu le persévérance de le se dire jusqu’au frontière. Là, dans ce format raffiné, sans voix, sans biais, cela devenait tangible. La voyance rapide par mail, dans ce moment-là, n’avait rien d’étrange. Elle avait duré respectable ce qu’il fallait. Un conclusion. Une vie ponctuelle. Une index posée sur un endroit que j’évitais durant beaucoup longtemps. Je n’ai pas répondu. Je n’ai pas prolongé. Ce n’était pas déterminant. Le message n’appelait pas un échange. Il aspirait un déplacement. Les journées suivants ont subsisté flous, mais pas vides. Quelque chose avait bougé. Pas dehors. En personnalité. Je ne cherchais plus à relancer l’histoire. Je cherchais à quitter du star que j’y avais joué. Et cela suffisait. Aujourd’hui, je n’en parle pas. Pas par avilissement. Juste parce que c’était un fait intérieur. Une loi silencieuse. Un virage discret. J’avais publicité une bouteille, et elle était revenue. Pas avec une réponse. Mais avec un cap.
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